Le manque à transmettre des spécialistes de la transmission de savoirs

La vieillesse est une épreuve qui confronte tout un chacun à l'affaiblissement de ses capacités physiques et intellectuelles. Elle met en jeu des moments de crises et des remaniements psychiques qui fragilisent d'autant plus qu'ils sonnent comme des annonces d'un temps ultime, celui de la mort. Ces traversées sont diversement assumées, de nombreux facteurs intervenant dans les capacités des uns ou des autres à les surmonter.
Vieillir dans son métier n'est que l'amorce de ce processus qui va trouver une résonance particulière en fonction de la nature du travail mais aussi de la place faite aux anciens dans les diverses professions.
Le métier d'enseignant suppose une énergie et une vigilance qui peuvent s'émousser au fil du temps et résister plus ou moins difficilement aux changements imposés par les générations montantes. L'enseignant peut se trouver en difficulté d'exercer parce que son énergie s'épuise ou qu'il ne trouve plus la souplesse nécessaire pour s'adapter tant aux élèves qui ne sont plus les mêmes qu'autrefois, qu'aux exigences institutionnelles toujours mouvantes. Et il faut finalement une certaine force intérieure pour continuer à s'adapter, pour adapter son enseignement à tous ces changements et conduire jusqu'à son terme sa vie professionnelle sereinement.
Mais il est un autre facteur susceptible de rendre ce temps de la vie professionnelle problématique. C'est la place laissée aux anciens par l'institution. Les enseignants les plus âgés ont une expérience professionnelle riche dont ils pourraient transmettre des enseignements divers. Pourtant, et paradoxalement pour une profession centrée sur la transmission de savoirs, cette transmission particulière semble en panne.

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